Je me lance !
2/4/2023

Francesca Rapino, serial killeuse de cellules cancéreuses

Francesca est passionnée par les sciences depuis son plus jeune âge. Adolescente, elle s’intéresse déjà de près à la biologie moléculaire. Une passion qu’elle poursuit durant ses études scientifiques à Pise, et puis à Rome. Pour elle, il s’agit d’un domaine « formidable », car il a ceci de particulier de « pouvoir étudier de manière simple des questions très complexes, en utilisant des outils ultra-per- formants qui permettent de tester ses hypothèses en laboratoire ». 

C’est durant son doctorat en pharmacologie moléculaire à Francfort que les thérapies anticancéreuses s’imposent à elle comme une évidence. Bien décidée à faire du cancer son premier combat, la globetrotteuse finit par déposer ses bagages à Liège, où elle fait la rencontre de Pierre Close, chercheur FRNS à l’Institut GIGA de l’Université de Liège. Pour elle, il s’agit de la « rencontre professionnelle de sa vie ». 

De ce duo naîtra des années plus tard « THERAtRAME », une entreprise spin-off de l’Université de Liège et de WELBIO qui vient de lever 4,5 millions d’euros pour développer de nouvelles solutions thérapeutiques contre le cancer. Leur mission ? « Découvrir comment le cancer s’adapte et progresse, améliorer les thérapies ciblées, mais aussi le diagnostic précoce. » Leur cible principale ? Les fameux ARNt (acides ribonucléiques de transfert), et le rôle qu’ils jouent dans la prolifération des cellules cancéreuses. 

Là où ils ont exploré de nouveaux possibles, c’est qu’ils ont pu démontrer que les cellules cancéreuses modifient génétiquement les ARNt pour se propager davantage. Le résultat ? « L’apparition de métastases et la résistance des cellules contre les thérapies existantes ». 

Après dix ans de recherches acharnées, THERAtRAME propose aujourd’hui une meilleure compréhension du développement du cancer. Et mieux comprendre l’ennemi permet de mieux le combattre : « Cela ouvre un tout nouveau champ de traitements que nous comptons bien explorer ». 

On ne peut que saluer l’endurance et l’humilité avec lesquelles ces chercheurs se battent pour peut-être, un jour, éradiquer la maladie de toute une société : « Je suis heureuse de pouvoir exercer mon travail », raconte Francesca. « C’est tellement compliqué de faire de la recherche sur le long terme que je suis reconnaissante d’avoir croisé la route de personnes qui m’ont aidée à continuer sur ma lancée. Je me dois d’explorer encore plus ma passion et de rendre à la communauté ce que j’ai reçu ». 

Valentine Collet - CHARGÉE DE COMMUNICATION DU VENTURELAB

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