« Le réseau du VentureLab a été primordial dans l’évolution de mon projet ! » commentent de nombreux jeunes entre- preneurs du VentureLab.
Le réseau est un élément qui est parfois sous-estimé alors qu’il est d’une très grande importance dans le développe- ment d’un projet.
Le VentureLab, par l’intermédiaire de ses entrepreneurs en résidence et de ses nombreux experts, possède un très grand réseau qu’il met à disposition des jeunes entrepreneurs.
Ces derniers peuvent bénéficier gratuitement de conseils de la part d’experts (avocats, notaires, experts-comptables, consultants, …). Les entrepreneurs en résidence ouvrent par ailleurs très largement le carnet d’adresses qu’ils ont accumulé au cours de leur parcours pour en faire profiter les jeunes entrepreneurs qu’ils accompagnent.
Faire partie d’un réseau dès le commencement d’une aventure entrepreneuriale apporte énormément d’éléments de réponse qui constituent, très souvent, un facteur clé de réussite d’un projet. Il n’est pas nécessaire de commencer directement avec un grand réseau. La famille et les amis constituent déjà un réseau. Grâce à ce « mini » réseau, l’idée de projet peut être testée en toute confiance. L’entrepreneur novice a souvent peur de parler de ses idées. Il est dès lors très important de pouvoir parler de son projet, en confiance, avec son entourage pour le faire évoluer. De plus, le réseau permet d’avoir une vision plus globale de son projet, surtout lorsqu’il est piloté par une équipe. Les porteurs de projet peuvent ainsi bénéficier des conseils des autres membres, profiter de leur expérience …
cIl arrive que le « grand saut » entrepreneurial ait lieu suite à la conclusion d’un partenariat.
Jonas DOUIN, co-fondateur de la société Hytchers, nous confie :
« Nous avons réussi à convaincre un grand groupe de travailler avec nous. Nous leur avons démontré la plus-value de notre projet et surtout que s’associer avec nous ne comportait aucun risque. Vu la taille de cette entreprise, il était très important de les convaincre que conclure avec une jeune entreprise ne comportait que très peu de risques. En réalité, nous sommes arrivés en leur proposant un plus, ils n’avaient en réalité pas grand chose à perdre. Ils devaient simplement nous autoriser à utiliser leurs infrastructures déjà bien implantées en Europe ».
Grâce à ce partenariat, le projet Hytchers a pu décoller. Il leur a permis de franchir des portes qu’ils n’auraient jamais pu ouvrir seuls.
A l’occasion d’un partenariat, chaque partie doit être gagnante (Win-Win) pour construire une relation durable.
« Les clubs de sport n’osaient pas investir dans le sport de raquettes pour deux raisons principales : Premièrement, l’investissement de départ était assez élevé ; deuxièmement, la gestion d’un nouveau sport engendrait parfois l’engagement de personnel », commente Boris Antoine, co-fondateur de Go4Padel.
Le projet Go4Padel a donc créé un partenariat avec les clubs en mettant à leur disposition des terrains ainsi qu’une plateforme de gestion. En échange, Go4Padel reçoit une contribution dès que le terrain est loué. Les deux parties sont donc gagnantes : les clubs peuvent proposer du padel pendant que Go4Padel encaisse ses commissions.
« Grâce aux partenariats, notre projet bénéficie d’une meilleure image. Lors de ma première demande de prêt bancaire, le fait d’avoir déjà des partenariats avec des sociétés ayant une certaine renommée m’a permis d’être pris au sérieux plus rapidement ».
Le projet Tacite a d’ailleurs pu profiter d’un partenaire leur permettant d’avoir une meilleure image et plus de crédibilité : « Quand on a 22 ans, ça aide d’avoir des partenaires de renom pour être pris au sérieux par les fournisseurs ou clients ».
L’avis de l’expert
« Il s’agit d’une erreur de ne pas participer activement à un réseau » estime l’administrateur délégué de l’Union Wallonne des Entreprises (UWE), Vincent REUTER. Selon lui, il est impossible de créer et de faire grandir son entreprise tout seul.
« D’un point de vue macro-économique, il y a trop peu d’entreprises privées en Wallonie. De plus, 90% des PME wallonnes comptent moins de 10 personnes. Le patron d’une telle structure ne sait pas être au four et au moulin en même temps. Un réseau permet de simplifier ses actions et d’optimiser son temps. Par exemple, s’il veut aller prospecter à l’étranger, il pourra demander des conseils à un des membres qui a déjà des contacts là-bas. Le gain de temps est énorme ! » ajoute M. Reuter.
« Optimisons nos ressources ! »
Faire partie d’un réseau dès la naissance de l’entreprise permet au fondateur de trouver plus facilement des fournisseurs de confiance, des clients, ou encore des financeurs en capital à risque ou en crédit bancaire.
De plus, un réseau constitué de directeurs et fondateurs d’entreprise permet de partager les expériences et les bonnes pratiques. « Le VentureLab est un écosystème formidable puisque chaque porteur de projet peut conseiller ou même déconseiller un autre porteur de projet sur base de son expérience », ajoute-t-il.
Il se peut que le porteur de projet ait une crainte par rap- port au « vol » de son idée. Il est donc important de faire partie d’un réseau de confiance. Commencer par des amis, relations, puis l’élargir progressivement. C’est d’ailleurs le rôle d’un réseau : aller d’une personne à une autre. Une chose est certaine : une idée reste une idée et ne peut être protégée. C’est clairement dans la manière de la mettre en œuvre que le projet se différenciera des autres.
Il ne faut donc pas vouloir à tout prix protéger son idée avant de se lancer réellement dans l’aventure entrepreneuriale.
Les partenariats : à ne pas prendre à la légère !
Les partenariats peuvent être bénéfiques à une entreprise qui veut se lancer ou se développer. Pour une entreprise qui désire se lancer, il est très recommandable d’avoir un par- tenaire afin de pouvoir bénéficier de son image.
Cette étape nécessite cependant beaucoup de réflexions et ne doit pas être pris à la légère. Beaucoup d’entreprises rencontrent des difficultés majeures à la suite d’un parte- nariat mal formé.
« Un partenariat, c’est comme un mariage. Il faut que les règles soient fixées dès le départ. Chaque aspect doit être clairement défini, incluant les conditions et règles de sorties. Ce dernier aspect est souvent oublié tellement on est amoureux de son partenaire au départ. On peut tout perdre le jour où ce partenariat viendrait à se détériorer … ».
Le réseau peut aider à conseiller sur la création de partenariat mais le recours à des spécialistes dans de tels cas est justifié.
Le réseautage : sous-estimé en Wallonie ?
Le réseautage utilitaire est trop sous-estimé en Wallonie. La majorité des entreprises appartiennent à un réseau mais le type de réseau est important. Le but est d’être utilitaire, c’est-à-dire de faire avancer son entreprise. En Wallonie, les fondateurs d’entreprise vont dans certains réseaux plus pour « s’amuser » que pour parler et faire avancer leur bu- siness en soi. Dans le nord du pays, on constate que les membres parlent réellement de leur business lors des réu- nions même s’ils sont amis au départ.
Il ne faut pas avoir peur de franchir les portes des réseaux d’entreprises, chambres de commerces, etc. comme l’UWE, la FEB, les CCI par exemple. L’UWE propose d’ailleurs des services gratuits aux entreprises dans les domaines de l’environnement, de la mobilité, etc. « Même si ces services sont connus des petites entreprises, l’UWE a parfois l’image de réseau pour grandes sociétés alors que ce n’est absolu- ment pas le cas ! », commente Vincent REUTER.
Une nouvelle forme de réseautage est apparue ces dernières années : le co-working. Le fait de travailler dans un bureau avec d’autres entreprises permet également d’avoir une relation de proximité. Ce réseautage peut être efficace dans le développement de son entreprise.
Le réseautage, source du déclic entrepreneurial ?
La participation à des réunions ou séminaires organisés par des cercles d’entreprises peut également provoquer le dé- clic entrepreneurial. Certains projets du VentureLab ont d’ailleurs vu le jour à l’issue d’évènements liés à l’entrepreneuriat. Le déclic entrepreneurial a lieu, dans la majorité des cas, chez les jeunes ou chez les « seniors » désirant changer de carrière. Les clubs d’étudiants entrepreneurs, par exemple, représentent un réseau essentiel pour sensibiliser l’entrepreneuriat. Le VentureLab permet, dans un second temps, de concrétiser ce déclic.