Le titre de l’article paraîtra ironique, paradoxal ou provocateur. Comment concilier la fibre entrepreneuriale et le constat que nous vivons sur une planète finie aux ressources naturelles limitées ? Dès lors que notre système économique capitaliste a été conçu sur base de la croissance infinie, le pillage des ressources naturelles, la production de déchets, l’ultra libéralisation des marchés et la spéculation financière, quel sera le sens et la raison d’être profonde d’une start-up aujourd’hui ? Avons-nous encore le temps et le luxe de créer des concepts innovants à croissance rapide alors que tous les signaux indiquent que nous devrions, dès maintenant, diviser par dix notre train de vie si nous souhaitons laisser une chance aux générations futures de pouvoir vivre un temps soi peu de manière soutenable ?

La belle idée ne serait-elle pas de stimuler les start-up au profit du bien commun ? Celles qui apporteront des solutions pérennes aux défis de notre civilisation ? Celles ou éthique et finances se soutiendront au profit de la contribution collective ? Celles ou la contribution écologique et sociale prendra le pas sur le profit égoïste qui favorise la dégradation des écosystèmes ?

Si vous souhaitez entreprendre de manière responsable un monde nouveau joyeux, fécond et abondant, je vous partage volontiers une citation qui me sert de fil rouge dans ma vie d’entrepreneur, de père de famille et de formateur-designer en permaculture.

« Un système soutenable c’est n’importe quel système qui au cours de sa durée de vie produira plus d’énergie que celle nécessaire à son installation et à son entretien. »

Si les start-up offrent des services ou des produits soutenables, leurs raisons d’être doivent être soutenues et encouragées. Dans le cas contraire, le vocable start-up ne fait-il pas déjà partie de l’ancien monde ?

Jean-Cédric Jacmart, Fondateur de la Ferme Biologique de Desnié, Formateur-designer en permaculture, Enthousiasmeur de transition.

 

Le nouveau stress test pour start-up Réussir son entreprise vers le nouveau monde